Retour sur le Géconomicus du dimanche 26 janvier 2020, à Giberville

Le jeu s’est déroulé dans un complexe de salles de danse mis à disposition par Thierry, merci à lui (à Giberville, à côté de Caen).

15 joueurs étaient présents,

8 animateurs ont aidé à l’animation, préparée la veille au soir, de façon à être performants dans le timing et le déroulement du jeu.

2 manches de 1h chacune, 8 tours de 4′, et des temps entre 2 tours très brefs.

Le matin , partie monnaie-dette, de 10h30 à 11h30,

5 banquiers (1 banquier pour 2 ou 3 joueurs, qui note sur des tableaux papier préparés à l’avance), 1 animateur au tableau mort-naissance et 1 à l’animation générale, les saisies vont vite, les joueurs attendent peu entre les tours, et tout le monde est très satisfait.

A la fin de cette partie, ressenti « à chaud » des joueurs (voir plus bas).

Repas partagé, occasion d’apprendre à se connaître et à tisser des liens.

L’après-midi, partie monnaie libre, de 14 à 15h30,

1 animateur au tableau mort-naissance, 2 qui expliquent comment chacun s’attribue les DU : l’idée étant que, rapidement, les joueurs soient autonomes pour récupérer leur Dividende Universel,

donc, nous les aidons, mais ce sont eux qui récupèrent la monnaie qu’ils ont « co-créée » et qui font les échanges adéquats.

*commentaires :

Dans la partie monnaie dette, l’écart type (avec la banque) est de 125 %, la moyenne par joueur de création d’unités de valeurs est de 19 unités. La banque, quant à elle, en a crée 135.

La différence est moindre si l’on compare aux résultats d’autres jeux, mais la banque reste largement gagnante.

Dans la partie monnaie libre, l’écart type est de 62 %, la moyenne par joueur de 35 unités.

Les joueurs perçoivent le poids très important de la banque par rapport au joueur moyen.

Il apparaît aussi qu’avec moins d’efforts, plus de valeurs ont été créées dans la partie monnaie libre.

Le fait de ne pas compter de frais bancaires a bien sûr avantagé les joueurs.

Comme le jeu en monnaie dette a été moins « difficile » (il y a eu moins d’asséchement monétaire), les joueurs avaient meilleur moral, ce qui n’a pas empêché qu’ils ont bien compris qu’ils n‘avaient de la monnaie que parce que certains d’entre eux demandaient des crédits.

Un des buts de ce jeu est de faire prendre conscience du mode de création de la monnaie dette.

Par contre, l’abondance en monnaie libre a été plus relative, ce qui mérite réflexion quant à la pertinence de maintenir des frais bancaires, pour un prochain jeu.

Dans les jeux précédents, depuis que nous avions décidé d’effectuer le jeu en 8 tours au lieu de 10, nous n’avions pas eu de rupture technologique, d’où la suppression des cartes bleues.

A Giberville, nous avons eu 1 rupture en monnaie dette et 1 rupture en monnaie libre…mais nous n’avions pas les cartes !!! (donc nous n’en n’avons pas tenu compte, nous avons donné un peu plus de monnaie aux 2 joueurs ayant réalisé un carré de cartes vertes).

A chaque jeu, il y a des surprises…

Liens pour explications et formation:

Ressentis des joueurs :

* Monnaie dette :

– Sans emprunter, on vit sur les emprunts des autres. Augmenter son patrimoine avec les emprunts des autres, en jouant plus serré.

– Après la mort, en modeste, ça marche bien sans emprunt.

– La monnaie disparaît. La monnaie manque alors il fallait vendre pour que l’économie fonctionne.
– L’interdiction du troc est limitante.

– Comment s’enrichir ?

– Le patrimoine permet de s’enrichir encore plus (moins de stress).

– Pas de monnaie en circulation, pas d’échanges, donc plus de stress.

– La monnaie est crée lors de la demande de crédit. Sinon assèchement monétaire. Un joueur peut vivre si les autres font des demandes de crédit.

– Qui créé la monnaie ? Comment ? Selon quelles règles ? La compréhension de la création monétaire dans le cadre de la monnaie dette (avec ses conséquences sociétales et environnementales) donne envie de faire un pas de côté pour construire les bases d’une autre société sur une autre monnaie.

– La monnaie dette donne envie de spéculer.

– On se retrouve un peu bloqué, sur un marché de niche, quand on a beaucoup de cartes de valeur haute.

– L’euro est une monnaie rare, incertaine, qui incite à épargner. L’épargne conduit à de la spéculation.

– On se retrouve dans le cas où l’inflation est supérieure au taux d’intérêt de l’épargne.

– Émotions : excitation, culpabilité, dépendance, honte, désordre.

* Monnaie Libre :

– Plus calme, moins de stress, moins de besoin d’achat-vente.

– Difficile de sentir la richesse. Comment avoir la notion de ce qu’on possède ?

– Faire ressortir « alimentation, culture, énergie ».

– Besoin de travailler pour produire des choses ? Si tout le monde est peintre, comment produire à manger par exemple ?

– Le DU va donner le pouvoir à l’individu de choisir le secteur économique irrigué par de la monnaie exemple gannonce.

– Les effets de la monnaie libre seront visibles bien plus tard. Il s’agit d’une expérimentation.
– compétition vs solidarité

– situation de pauvreté qui est prise en charge avec le DU l’après-midi. Moment d’accumulation, et ça se rééquilibre.

Merci à tous pour votre convivialité et votre bonne humeur.

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