Retour sur le jeu Ğeconomicus / 17 février / Flers

15 joueurs et 8 animateurs ont participé à un jeu Ğeconomicus samedi 17 février 2018.

La MJC de Flers nous prêtait une salle, et nous avons pu bénéficier de tout le confort, merci aux responsables et à Pascale qui a fait toutes les démarches.

Présentation et explications des règles du jeu.
Les joueurs commencent la 1ère partie en monnaie dette.
Mahoni, 14 ans, s’amuse bien.
Les achats se poursuivent.
Mélange de générations.

On joue maintenant la partie en monnaie libre, et il faut regarder de près combien valent les billets, car ça change à chaque tour…

Les billets bleus sont sur la table !

Une « rupture technologique » a eu lieu au 5ème (6ème ?) tour. Cela signifie que la valeur produite est assez importante, et qu’un des joueurs a eu au moins un carré de valeur haute (quatre cartes). Dans ce cas on décale d’un cran les valeurs : la valeur basse est mise en attente, la valeur moyenne devient basse, la valeur haute devient moyenne et la valeur qui était en attente jusque-là entre en jeu !

Habituellement, les quatre valeurs proposées, des plus basses vers les plus hautes sont l’Alimentation, la Culture, l’Énergie et la Technologie mais on peut imaginer d’autres séries de valeurs !

Bilan du jeu et débat avec les joueurs.

– En monnaie dette :
le gagnant est la banque, l’atmosphère est tendue, les joueurs cherchent à tricher et ne se font pas de « cadeaux ».
Au début du jeu, tous les joueurs ont démarré avec un crédit de 4 unités de monnaie.
A chaque fin de tour, matérialisé par le son d’une cloche, agitée par Grégoire, tous doivent payer 1 unité d’intérêts jusqu’au tour où ils décident de rembourser le « capital emprunté », soit 4 unités.
Après avoir remboursé leur crédit, certains joueurs ont choisi de ne pas « ré-emprunter ».
Cette tactique a provoqué rapidement un manque de monnaie.
« Heureusement », certains se sont décidés à demander d’autres crédits à leur banquier, ce qui a permis aux achats-ventes de se poursuivre.
Un des buts du jeu est de faire comprendre aux joueurs que la monnaie dette est créée uniquement par le crédit, et, que, « sans emprunt, pas de monnaie ».
Certains joueurs ont fini le jeu avec un solde plus ou moins négatif, ce que, dans la vie réelle, la banque évite le plus possible (mais c’est ce qui arrive dans les bulles spéculatives, par exemple, au moment de la crise immobilière des subprimes aux USA).

En monnaie libre :

les joueurs achètent et vendent plus facilement, s’entraident, coopèrent ; tout le monde est plus serein.

Nous avons cafouillé un peu en ce qui concerne la distribution des DU,

mais les joueurs « enregistrent » qu’ils sont tous de petites banques, qu’ils ont le pouvoir et le droit de créer de la monnaie.

Reste à digérer ce changement de paradigme…

 

 

 

Pour accompagner ce jeu, nous avions organisé un petit marché en Junes, tout a été vendu !

Commentaires des joueurs et des animateurs, quelques jours plus tard :

On s’est bien amusé, on a un peu troqué. Cela ne nous a pas paru long, on n’a pas vu l’après midi passer, on n’était pas fatigué du tout. je suis allée sur le site du sou, et j’ai pas compris grand-chose.

Comme banquière volante, bonne feuille préparée (pratique à utiliser pour le bilan de chaque client), mais il ne m’aurait pas fallu plus de 3 clients « vivants » dans ce 1er jeu « monnaie-dette », (3 me convenaient). Je n’ai pas utilisé la « prison » que j’avais complètement oubliée.

Bonne disposition globale de cette salle bien exposée, lumineuse avec un écran + vidéo superbes. Excellente atmosphère, échanges intéressants, accueil et dîner partagé très conviviaux…

J’ai été enchantée de la journée à Flers et par l’organisation. Il y a toujours des choses à améliorer bien sûr mais c’est en testant qu’on va progresser.

Nous avons passé un agréable après-midi mon frère et moi avec vous tous, mais après réflexion nous préférons en rester là au sujet de cette monnaie.

Ce jeu semble très pédagogique. Je n’ai pas pu venir. J’ai un peu décroché mais j’espère pouvoir revenir dans quelques temps.

 Tension très forte et stress généralisé dans la partie en
monnaie-dette en raison du rapide assèchement monétaire. Tous les
joueurs sont bruyants, agressifs et nerveux. Je suis épuisée,
impuissante, en colère et effarée par  » les rôles » que le jeu nous
impose. Au dernier tour, je me sens  » dépouillée » par la banque.

Absence immédiate de compétition en monnaie libre. Quelle  » embellie
économique  » à chaque tour ! La sérénité s’affiche sur les visages et dans les échanges. La rupture technologique réjouit tout le groupe. Cet apaisement me procure une nouvelle énergie.

La prochaine fois, j’expérimenterai le rôle de banquière mais avec
quelques appréhensions!

Article Ouest France sur l’évènement.

Tableaux et graphes de la partie :

1-geconomicus_money Flers 17-02-18

 

Article Ouest-France / 18 février

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